SUR LES BORDS DU MONDE une aventure extraordinaire au pôle Sud.
Résumé : Le 5 décembre 1914, Géorgie du Sud, dernière terre habitée avant l’hostile Pôle Sud. Un navire, nommé L’Endurance, quitte le quai avec à son bord vingt-sept hommes sous le commandement de l’explorateur Sir Ernest Shackleton. C’est le cœur chevillé au ventre et l’appel du blanc au fond de leur âme qu’ils partent rejoindre l’Antarctique et traverser pour la première fois le continent glacé ! Mais un froid exceptionnel les rend prisonniers des glaces. Isolés du monde pendant 2 ans (quand même) sans moyens de communication et avec des ressources limitées, ils devront se serrer les coudes pour survivre, et trouver un chemin pour les ramener vers les hommes.
On reste toujours un peu perplexe devant ce genre d'aventure aux rebondissements improbables, aux cumulations de problèmes gigantesques, aux décisions prises absolument impensables, à ces hommes qui réussissent à survivre envers et contre tout dans des conditions inhumaines et effroyables... s'il n'y avait l'Histoire pour nous rappeler que c'est vrai. Le sentiment gênant presque spectateur réside dans le manque d'empathie que l'on peut ressentir tant il est difficile de s'abandonner à l'émotion malgré les grandes souffrances et les épreuves qu'éprouvent les individus. C'est presque trop ; de l'abandon du bateau qui semblait pourtant être -à tord on le verra- la seule chose à ne pas faire, aux meurtres des chiens parce qu'on ne peut plus les nourrir et qu'on doit se nourrir, du carnage des petits pinguoins comme un déchaînement après la faim et la soif, du petit mousse (a t-il existé dans la réalité ou sa présence fait-elle office de mascotte) qui sera amputé de tous ses orteils mais qui survivra quand même... une épopée malgré tout assurément incroyable, qui nous rappelle au-delà des petites erreurs historiques ("God save de Queen" en 1914 sous le règne de George V ce serait plutôt "God save the king") ou petites imperfections de la série notamment sur la médiocrité des dessins bien qu'ils seillent parfaitement à rendre l'ambiance glauque et glaciale, que certains hommes, quand même, ont eu des chemins extraordinaires et se sont comportés comme de grands hommes devant de grands destins. Admirable quand même.
Auteurs : Henry - Malaterre - Richez Dessinateur : Olivier Frazier
ma note : Dessins médiocres mais une belle épopée difficile à raconter qui aurait méritée 2 tomes de plus : 6/10
Sur le même sujet vous pourrez découvrir ce très bel album également, chez Delcourt.